Taxe Zucman Rejetée : Une Victoire en Trompe-l’œil. Il Reste l’Alternative : l’Héritage Collectif.

Le récent rejet de la « taxe Zucman » par l’Assemblée Nationale est une victoire en trompe-l’œil, et surtout, le symptôme de l’impasse politique dans laquelle se trouve notre pays. D’un côté, un économiste talentueux, Gabriel Zucman, avait posé un diagnostic juste : il existe une anomalie démocratique lorsque les plus grandes fortunes contribuent proportionnellement moins que la classe moyenne. De l’autre, une classe politique qui, après avoir rejeté cette proposition, n’a rien d’autre à offrir que le statu quo.

Le Projet Phénix refuse cette fausse alternative. Il partage le diagnostic, mais rejetait et rejette toujours radicalement la solution Zucman. Sa proposition n’était qu’une rustine sur un système à bout de souffle. L’échec de son adoption ne doit pas clore le débat ; il doit au contraire ouvrir la porte à une solution plus intelligente.

Le Bon Diagnostic : une Injustice Réelle
Soyons clairs : oui, la concentration extrême des patrimoines est un sujet. Oui, le fait que des stratégies d’optimisation permettent aux plus riches d’échapper à une juste contribution est un problème. Le consentement à l’impôt, pilier de notre pacte social, ne peut survivre à de telles distorsions. Sur ce constat, nous sommes d’accord.

Mais c’est là que nos chemins se séparent.

La Mauvaise Solution : une Taxe Punitive et Stérile
La proposition Zucman était une fausse bonne idée pour trois raisons fondamentales :

  1. Elle pénalise l’outil de production : En taxant annuellement le « stock » de patrimoine, on frappe indifféremment l’immobilier de luxe et l’entreprise familiale qui crée des emplois. On force l’entrepreneur à sortir des liquidités de sa société pour payer l’impôt, au détriment de l’investissement, de l’innovation et des salaires. C’est une mesure qui affaiblit notre économie au lieu de la renforcer.
  2. Elle ne résout rien au problème de fond : Les 10 ou 15 milliards d’euros récoltés iraient directement dans le budget général de l’État, ce « tonneau des Danaïdes » qui finance un modèle de dépenses à bout de souffle. C’est une mesure qui vise à financer la générosité d’aujourd’hui avec le capital d’hier, aggravant la dépendance au lieu de préparer l’avenir.
  3. Elle est une incitation à l’exil : Appliquée unilatéralement, elle aurait envoyé un signal désastreux. Le capital est mobile. Une telle mesure aurait fait fuir les investisseurs et les talents, et au final, nous aurions perdu bien plus que ce que la taxe était censée rapporter.

Cette proposition était typique d’une vision de gauche étatiste : prendre aux riches pour financer l’État-providence. Elle était inefficace et contre-productive.

Notre Proposition : une Révolution par l’Héritage Collectif
Le Projet Phénix propose une voie radicalement différente, qui est trop « sociale » pour la droite classique et trop « capitaliste » pour la gauche.

Nous ne proposons pas une taxe annuelle sur le patrimoine, mais une forte taxation sur les successions les plus élevées (au-delà d’une franchise de plusieurs millions d’euros). Nous ne taxons pas le capital qui travaille, mais le capital qui se transmet de manière dynastique. C’est une mesure juste, qui respecte l’outil de production et encourage la philanthropie.

Mais la véritable révolution est dans l’affectation de ces recettes.

Chaque euro prélevé sur ces très hautes successions ne sera pas versé au budget de l’État. Il sera sanctuarisé et intégralement versé dans notre Fonds Souverain « Héritage France » (FSRA).

La différence est fondamentale :

  • La taxe Zucman dépense. Notre projet investit.
  • La taxe Zucman consomme le capital. Notre projet recycle le capital pour le bénéfice de tous.
  • La taxe Zucman vise à financer l’État. Notre projet vise à créer un patrimoine national collectif pour financer, à terme, un Capital de Départ pour chaque jeune Français et garantir nos retraites.

Nous ne voulons pas prendre aux riches pour donner à l’État. Nous voulons que les plus grandes fortunes contribuent, au moment de leur transmission, à bâtir un capital qui appartiendra à tous les citoyens.

C’est cela, la véritable justice. C’est cela, bâtir l’avenir.

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