J’ai reçu à l’instant un premier commentaire suite au lancement du site, et sa pertinence m’oblige à y répondre publiquement, car il touche au cœur de la raison d’être du Projet Phénix.
Merci à son auteur. Il a parfaitement résumé le double défi qui nous fait face : l’incapacité totale de notre système actuel à anticiper les chocs, et la nature presque « civilisationnelle » du principal choc qui nous attend – ce qu’il appelle, à juste titre, la « fin du travail ».
Certains pourraient voir une contradiction. Mon projet insiste lourdement sur la nécessité de remettre le travail au centre de notre société, alors que l’avenir nous promet un monde où l’intelligence artificielle et l’automatisation remplaceront une part croissante du labeur humain.
Cette contradiction n’est qu’apparente. Il faut voir le Projet Phénix comme une fusée à deux étages.
Le premier étage, c’est le plan sur 10 ans que vous avez lu. C’est la stabilisation d’urgence. Son but est de nous sortir de la faillite, de remettre de l’ordre dans nos comptes et dans notre État, et de recréer de la richesse en revalorisant massivement le travail dans le paradigme actuel. C’est une étape absolument indispensable. On ne prépare pas l’avenir depuis une position de faiblesse, de dette et de chaos. Cet étage nous redonne de l’oxygène et un socle stable.
Le deuxième étage, le plus important, c’est le Fonds Souverain (FSRA). Et c’est là que nous répondons directement au défi de la « fin du travail ».
Le FSRA est précisément l’outil que nous construisons pour préparer cette bascule civilisationnelle. Pourquoi ? Parce qu’il est la seule machine capable de décorréler la prospérité de la Nation du seul financement par les cotisations sur le travail humain.
Dans le monde de demain, la valeur sera de plus en plus créée par le capital, par la technologie, par l’IA. Un système social qui ne repose que sur les charges salariales est donc condamné. Les revenus massifs générés à terme par le FSRA (investi dans cette nouvelle économie mondiale) seront la source de financement de notre modèle social. C’est le mécanisme qui nous permettra de redistribuer la valeur créée par les robots et les algorithmes.
Le Capital de Départ Citoyen financé par le FSRA n’est rien d’autre qu’une « pré-distribution » de cette richesse future. Nous ne donnons pas un revenu, nous donnons une part du capital de la Nation, une part de cette nouvelle économie, à chaque jeune Français.
Enfin, concernant l’inertie administrative et constitutionnelle que vous décrivez si bien, notre réponse est claire : c’est l’Opération Ulysse. Le Référendum Constitutionnel dès la première année n’est pas un gadget. C’est l’outil pour obtenir un mandat populaire direct et sans appel afin de briser ces blocages. C’est le seul moyen de contourner l’inertie et d’appliquer le plan sans être paralysé pendant cinq ans.
Votre commentaire est donc juste sur toute la ligne. Et la réponse est dans l’architecture même du projet. Nous réparons la machine avec le premier étage, pour pouvoir lancer le second : celui qui nous propulsera dans le monde de demain.
Merci encore pour cette lecture attentive. C’est ce type de dialogue qui fera vivre ce projet.
Thierry Maignan