Le Travail a-t-il Perdu son Sens ? Ma Réponse à la Souffrance d’une Génération.

Un sentiment gronde dans notre pays, une angoisse qui traverse notre jeunesse et bien au-delà. On peut la lire sur les forums, l’entendre dans les conversations, et elle se résume parfois par cette phrase terrible de lucidité : « Devoir gagner ma vie me donne envie de la perdre. »

Il serait facile et cruel de balayer cette souffrance d’un revers de main en parlant de paresse ou de caprice. Ce serait une faute morale, mais aussi une profonde erreur politique. Car cette souffrance n’est pas une faiblesse individuelle, mais le symptôme d’un système malade, d’un pacte social qui s’est brisé sous nos yeux.

Pourquoi ce mal-être ?

  • Parce que le travail a trop souvent perdu son sens. Des millions de nos compatriotes s’épuisent dans des « travaux vides de sens » (bullshit jobs), se sentant comme le rouage interchangeable d’une machine dont ils ne comprennent plus la finalité.
  • Parce que l’ascenseur social est en panne. J’ai eu la chance de naître à une époque où le travail était une promesse d’émancipation. Aujourd’hui, pour beaucoup, il n’est plus qu’un chemin semé d’incertitudes, où l’effort ne garantit plus la progression.
  • Parce que le système semble injuste. Il donne le sentiment de récompenser davantage la rente et l’inactivité que l’effort et la prise de risque.

Face à ce constat, deux impasses se présentent. La première, la plus cruelle, est de mépriser cette souffrance, d’accuser l’individu et de nier les défaillances du système. C’est la voie du cynisme, celle qui fracture la nation en opposant les « courageux » aux « faignants ». La seconde est de fuir en avant dans un assistanat généralisé, qui transformerait un mal-être passager en une dépendance à vie. C’est la voie qui, sous couvert de générosité, détruirait ce qui nous reste de solidarité en la rendant financièrement insoutenable.

Je refuse ces deux fatalités.

Il existe une troisième voie. Une voie de courage, de lucidité et de responsabilité. C’est le cœur du Projet Phénix.

Notre projet ne consiste pas à gérer le déclin, mais à refonder le pacte.

  1. D’abord, par la « Grande Bascule », nous rendrons le travail visiblement et massivement plus payant que l’inactivité. Nous créerons un choc de pouvoir d’achat immédiat pour tous ceux qui travaillent, en transférant les milliards économisés sur les aides passives vers une baisse drastique des charges salariales.
  2. Ensuite, avec le Revenu de Base Actif (RBA), nous garantirons la dignité pour tous, mais en la liant à une contribution à la société. L’aide de la Nation ne sera plus un filet de dépendance, mais un tremplin qui maintient chacun connecté à la vie active et à la formation.
  3. Nous accompagnerons activement le retour à l’emploi avec un Prêt à Taux Zéro « Coup de Pouce ». Car nous savons que reprendre un travail a un coût. L’État doit être un investisseur dans la réussite de ses citoyens, pas un simple guichet.
  4. Enfin, et c’est le plus important, nous redonnerons un sens à l’effort collectif grâce au Fonds Souverain « Héritage France » (FSRA). Votre travail d’aujourd’hui ne s’évaporera plus en dépenses courantes. Il construira, euro après euro, le capital de la Nation. Un capital qui garantira nos retraites et qui dotera chaque jeune Français des moyens de son ambition.

L’objectif du Projet Phénix n’est pas de forcer une génération désenchantée à rentrer dans le rang d’un système qui n’ funciona plus. L’objectif est de reconstruire un système juste et efficace, où le travail redevient ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : la voie royale de l’émancipation, de la dignité et de la fierté.

Ce n’est pas un projet de droite ou de gauche. C’est un plan de sauvetage pour notre pacte social. Un appel à la responsabilité, mais aussi et surtout, à l’espérance.

Thierry Maignan

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