Sur les réseaux sociaux, des extraits de Philippe de Villiers prônant la « tronçonneuse » pour réformer l’État rencontrent un écho considérable. Il est essentiel de comprendre pourquoi. Cette image brutale résonne avec la colère et l’exaspération de millions de Français face à un État qu’ils jugent dispendieux, inefficace et déconnecté.
Cette colère est légitime. Le gaspillage de l’argent public, dénoncé année après année par la Cour des Comptes, est une réalité. La complexité de notre « millefeuille territorial » est un frein. Le poids des impôts et des charges qui pèsent sur ceux qui travaillent est devenu insupportable.
Oui, il faut une rupture radicale. Sur ce constat, nous sommes d’accord. Le Projet Phénix prévoit des mesures fortes pour mettre fin à ce gaspillage : la réduction des dépenses de fonctionnement de l’État, la fin des doublons administratifs, la privatisation de l’audiovisuel public… Autant de coupes nécessaires pour assainir nos finances.
Mais la rigueur seule, sans vision, est une impasse.
Une fois que la « tronçonneuse » est passée, que reste-t-il ? Un champ de ruines ou un terrain prêt à construire ? La simple colère, si elle n’est pas canalisée par un projet constructif, ne mène qu’au chaos.
C’est là que le Projet Phénix se distingue fondamentalement de la simple protestation. Couper dans les dépenses n’est pas une fin en soi. C’est le moyen de financer une ambition bien plus grande :
- Rendre du pouvoir d’achat aux travailleurs : Chaque euro économisé est immédiatement transféré en baisse de charges sur les salaires. Ce n’est pas une coupe, c’est un transfert de l’inefficace vers le travail.
- Bâtir un avenir pour nos enfants : Les excédents et les recettes de la lutte contre la fraude ne disparaîtront pas dans le budget de l’État. Ils abonderont un Fonds Souverain (FSRA), notre patrimoine national, pour garantir les retraites et doter chaque jeune Français d’un capital de départ.
- Réinvestir dans nos services publics d’excellence : Un plan d’urgence pour la Justice, c’est un investissement, pas une coupe.
Le débat politique ne peut pas se résumer à un combat entre ceux qui veulent tout raser et ceux qui, comme le député socialiste Boris Vallaud, défendent un système à bout de souffle qui ne fonctionne plus. Son indignation face au Rassemblement National est une hypocrisie quand son propre parti, en refusant de voter la censure et en appelant à voter pour Emmanuel Macron, est directement co-responsable de la situation actuelle.
La France n’a pas besoin de plus de taxes, comme le suggère la gauche, ni de simples coupes budgétaires. Elle a besoin d’une refondation.
Dépassons la simple colère pour entrer dans l’ère de la construction. C’est tout le sens du Projet Phénix.
Thierry Maignan