Arrêtons la guerre contre les riches. Commençons la guerre contre ce qui nous appauvrit.

Le discours dominant est simple : pour résoudre les problèmes de la France, il faudrait prendre aux riches. Ils sont présentés comme le problème, la source de toutes nos difficultés. C’est une vision simpliste et dangereuse, une impasse qui nous détourne des vrais responsables de notre appauvrissement collectif.

Je veux ici poser un diagnostic différent. Le problème de la France n’est pas le succès de ceux qui réussissent. Le problème est un système qui empêche des millions de Français d’accéder à leur propre réussite.

Déconstruisons le mythe de l’héritier.
Contrairement aux clichés, plus de la moitié des millionnaires et milliardaires dans le monde ne sont pas des héritiers. Ce sont des entrepreneurs, des innovateurs, des travailleurs acharnés. Ce sont des gens qui, à un moment, ont eu une idée et ont pris un risque immense pour la concrétiser. En le faisant, ils ont créé une valeur nouvelle, des services que nous utilisons tous les jours, et surtout, des emplois.

Le vrai rôle de l’entrepreneur : un preneur de risques.
Ce que l’on ne voit jamais derrière les quelques réussites spectaculaires, c’est le cimetière immense des entrepreneurs qui ont échoué. Pour chaque créateur d’entreprise qui atteint le succès, combien ont misé leur patrimoine, leur héritage familial, des années de leur vie, pour finalement tout perdre ? La création de richesse est un pari, et la société récompense fortement ceux qui le gagnent, précisément parce que la majorité des parieurs perdent. Attaquer le succès, c’est décourager la prise de risque. Et sans prise de risque, il n’y a ni innovation, ni création d’emplois.

« Ils ne paient pas assez leurs employés » : la mauvaise question.
L’argument le plus courant est celui du partage de la valeur. « Les patrons s’enrichissent, les salariés stagnent. » Mais posons-nous la bonne question. Qui est le véritable responsable du faible salaire net d’un employé en France ?

Prenons un exemple simple. Quand une entreprise veut augmenter un salarié de 100€ nets, cela lui coûte en réalité plus de 200€ en « super-brut ». Entre la richesse créée par le travailleur et ce qu’il touche réellement sur son compte en banque, l’État prélève une part gigantesque sous forme de charges salariales et patronales.

Le problème n’est donc pas, dans la plupart des cas, la volonté de l’employeur. Le problème est un système fiscal et social qui s’est transformé en une machine à décourager le travail.

C’est précisément le cœur de mon projet, à travers la « Grande Bascule » et le « Dividende du Travail ». Ma proposition n’est pas d’augmenter les charges des entreprises pour augmenter les salaires, ce qui les pénaliserait. Ma proposition est de baisser massivement les charges sur le travail, financées par la réforme de notre modèle social. Le résultat est le même pour l’employé (un salaire net plus élevé) mais sans pénaliser celui qui crée l’emploi.

Changeons de cible.
La guerre à mener n’est pas celle des salariés contre les patrons, des pauvres contre les riches. C’est la guerre de tous les Français (employés, artisans, entrepreneurs) contre un système qui taxe la réussite, décourage le risque et confisque les fruits du travail.

Un pays prospère n’est pas un pays sans riches. C’est un pays où tout le monde a une chance raisonnable de le devenir, à la sueur de son front. Mon projet n’est pas de punir le succès, mais de le rendre à nouveau possible pour tous.

Thierry Maignan

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