Un Pacte de Confiance avec nos Aînés : l’Effort Juste pour l’Avenir de nos Enfants.

Je souhaite aujourd’hui aborder l’un des points les plus sensibles de mon projet, avec le plus grand respect et la plus grande transparence. Il concerne nos aînés, ceux qui ont bâti la France dans laquelle nous vivons et qui méritent notre gratitude. Il s’agit de la désindexation temporaire de 0,5% des retraites supérieures à 2 SMIC.

Je sais ce que je dis. Dans un pays où nos seniors constituent le premier électorat, proposer une telle mesure est considéré comme un suicide politique. Un homme cherchant une carrière ne prendrait jamais un tel risque. Mais ma démarche n’est pas celle d’une ambition personnelle, c’est celle d’un devoir de vérité envers tous les Français, toutes générations confondues.

Ce projet n’est pas une punition, mais un appel à un acte final de solidarité, basé sur un constat de justice.

La génération de nos retraités actuels, particulièrement ceux qui bénéficient aujourd’hui d’une pension méritée de plus de 2 SMIC (environ 2700€ net), a connu un contexte économique différent. Durant leur vie active, en tant que cadres ou professions intermédiaires, ils ont cotisé à des taux bien plus faibles que ceux qui pèsent aujourd’hui sur les épaules de leurs enfants et petits-enfants. C’est un fait mécanique, pas une critique.

De plus, cette génération a pu, dans sa grande majorité, bénéficier d’opportunités devenues rares : une inflation qui a allégé le poids de leurs emprunts immobiliers et un marché qui leur a permis de se constituer un patrimoine solide, ce qui est une excellente chose.

Aujourd’hui, la situation s’est inversée. La génération active cotise plus que jamais, pour une promesse de retraite qui s’amoindrit d’année en année. L’accès à la propriété est devenu un rêve inaccessible pour beaucoup. L’ascenseur social est en panne.

C’est au nom de ce constat que je propose cet effort juste et ciblé : une contribution temporaire (5 ans) et modeste (Inflation – 0,5%) demandée uniquement aux retraités les plus aisés. Ce n’est pas leur demander de se serrer la ceinture ; c’est leur demander de participer à la réparation du pacte entre les générations.

Je me tire peut-être une balle dans le pied électoralement. Mais je refuse de mentir à mes aînés, et je refuse d’ignorer la situation de notre jeunesse. J’ai une confiance absolue dans la sagesse, la lucidité et le sens de la solidarité de ceux qui ont tant donné pour notre pays.

Je crois qu’ils comprendront que ce petit effort est l’un des investissements les plus précieux que nous puissions faire pour garantir un avenir à leurs enfants et petits-enfants, et pour sauver le modèle de solidarité qui nous est si cher.

C’est ce pacte de confiance et de vérité que je vous propose.

Thierry Maignan

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