« Trop d’impôts ». Cette plainte, nous l’entendons partout : au comptoir du café, dans les réunions de famille, dans les bilans de nos artisans. La France détient depuis des années le triste titre de championne du monde des prélèvements obligatoires. Ce « ras-le-bol fiscal » n’est pas un simple sentiment ; c’est le symptôme d’une maladie profonde qui ronge notre économie, décourage le travail et étouffe l’initiative.
Pourtant, à chaque élection, le même spectacle se répète : des promesses de baisses d’impôts fusent de toutes parts, rarement financées, jamais tenues dans la durée. Pourquoi ? Parce que nos dirigeants refusent de s’attaquer à la cause de la maladie : une addiction à la dépense publique, financée par la dette et une pression fiscale devenue confiscatoire.
Le Cercle Vicieux de la Pression Fiscale
D’un point de vue économique, une fiscalité excessive crée un triple poison :
- Elle décourage le travail et l’investissement. L’économiste Arthur Laffer l’a bien résumé : « trop d’impôt tue l’impôt ». Quand chaque heure supplémentaire ou chaque euro de bénéfice est lourdement taxé, l’incitation à travailler plus ou à prendre des risques diminue. Le travail au noir augmente, les capitaux fuient, et les recettes fiscales finissent par baisser.
- Elle détruit notre compétitivité. Nos entreprises, écrasées par les impôts de production qui n’existent nulle part ailleurs à ce niveau, ne peuvent pas rivaliser à armes égales avec leurs concurrentes européennes ou mondiales. Elles investissent moins, innovent moins, et créent moins d’emplois sur notre sol.
- Elle est devenue illisible. La complexité de notre système fiscal est une taxe en soi. Elle pénalise les PME qui n’ont pas les moyens de s’offrir des experts et favorise l’optimisation pour les grands groupes.
Les Fausses Promesses et le Courage de la Vérité
Face à ce constat, les solutions proposées sont souvent des impasses. La droite promet des baisses d’impôts sans réformes structurelles, creusant la dette que nos enfants paieront. La gauche promet de « prendre aux riches », oubliant que le capital n’a pas de frontières et que la pression fiscale pèse avant tout sur les classes moyennes et les entrepreneurs.
Le Projet Phénix refuse ces deux illusions. Notre approche est fondée sur le courage de la vérité : on ne peut durablement baisser les impôts sans d’abord maîtriser la dépense et réformer l’État en profondeur.
Notre plan n’est pas une promesse magique, c’est une mécanique de précision en trois temps :
Étape 1 (Immédiate) : Le Choc de Pouvoir d’Achat par la « Grande Bascule ».
La première baisse d’impôts que nous réaliserons ne sera pas financée par la dette, mais par les économies réalisées sur la refonte des aides sociales. Chaque milliard économisé sur l’inactivité subventionnée sera immédiatement transféré en baisse de charges salariales. C’est une mesure de justice : l’argent de la solidarité doit aller à ceux qui travaillent, augmentant ainsi directement leur salaire net.
Étape 2 : Le Choc de Compétitivité.
Une fois l’État réformé et les comptes publics revenus à l’équilibre, les excédents budgétaires dégagés financeront la deuxième étape : la suppression des impôts de production et la baisse de l’impôt sur les sociétés à 15%. C’est le signal qui permettra de réindustrialiser massivement le pays et de créer des emplois de qualité.
Étape 3 : La Récompense Finale.
À très long terme, les revenus générés par notre Fonds Souverain (FSRA) prendront le relais pour financer une partie de notre protection sociale. C’est ce mécanisme qui nous permettra d’atteindre l’objectif ultime : la baisse drastique, voire la suppression, de la CSG, l’impôt le plus lourd et le plus injuste.
En résumé, le Projet Phénix est le seul à proposer une sortie de l’étau fiscal qui soit à la fois ambitieuse et crédible. Il ne s’agit pas de démanteler l’État, mais de le reconstruire sur des bases saines et efficaces, pour que le travail, le mérite et l’investissement redeviennent enfin le moteur de notre prospérité.
Thierry Maignan